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Interview Formatrice : Johanna Bouquet

Johanna B

Aujourd’hui un autre des piliers de notre équipe avec le portrait de Johanna Bouquet, spécialiste de l’hygiène, un secteur très en vue en ce moment.

Bonjour Johanna, pourrais-tu tout d’abord nous en dire plus sur toi ?

Je suis formatrice en hygiène alimentaire depuis 10 ans. Après mon cursus en école d’ingénieur agroalimentaire, j’ai travaillé dans différents services de la logistique à la qualité dans des groupes comme TFE ou BLEDINA.

Mes missions m’ont très régulièrement amenée à former mes collègues sur de nouveaux outils ou protocoles. C’est donc assez naturellement que j’en ai fait mon quotidien en 2010 dans un organisme de formation à la Réunion. A mon retour, en 2014, je me lance en tant que formatrice indépendante. Dès les premiers mois je rentre en contact avec toi en postulant, à l’époque, chez ALPHA COACH (HORIZON RH avant 2013).

Tu es partenaire d’Horizon RH, en quoi cela consiste t’il ?

Partenaire est le bon mot. Le choix de travailler en tant qu’indépendant correspond à un état d’esprit que l’équipe d’HORIZON RH connait et respecte. En tant que formateur, nous apportons notre expertise dans notre domaine de compétence. Nous utilisons nos propres supports et nous sommes libres de développer les techniques pédagogiques que nous estimons nécessaires à l’objectif de formation. En parallèle,
l’équipe d’HORIZON RH, outre les compétences de formateurs de chacun, sait parfaitement analyser le besoin de ses clients et prend le temps de le faire. Monter un projet de formation devient un vrai travail d’équipe entre le formateur et HORIZON RH pour un service rendu d’une grande qualité.

Quelles sont tes domaines de prédilection ?

Mon domaine de prédilection c’est l’hygiène… Vous me direz qu’en ces temps inédits, c’est le sujet du jour !
Effectivement, tous les gestes barrières, les mesures de protection individuelles et collectives que nous voyons se déployer à grande échelle pour garantir notre protection face au Coronavirus ne sont autres que les gestes d’hygiène « de base » que je transmets aux personnes que je forme depuis plusieurs années. Certes, nous avons dépassé le stade des gestes de base mais le principe est là.
La problématique fondamentale en hygiène est le fait que l’entité dont on doit se protégée est invisible et vivant. Il est donc nécessaire de faire à tout moment « comme si » le virus était présent.
Par exemple, vous faites une réunion dans une salle, à priori personne ne présentant de symptômes, rien ne laisse supposer que le virus est dans la pièce. Pour autant, il vous faudra « par précaution » désinfecter la salle avant et après la réunion. C’est là le cœur de mon métier, faire comprendre aux restaurateurs, industriels, transporteurs, distributeurs… que même si l’on ne voit pas les microbes, ils nous entourent et peuvent nous contaminer. Et bien sûr sans aller dans la paranoïa d’une stérilisation totale de notre environnement, du moins en temps normal. Il faut pouvoir trouver avec chaque entité des solutions respectant ses contraintes et besoins, il n’y a donc pas de solution toute faite. Aussi, le secret pour y parvenir est l’HACCP. Cette méthode consiste à identifier, évaluer et maîtriser les dangers significatifs ou points critiques tout au long d’un processus de production (alimentaire ou pas).

Comment vois-tu ton métier de formatrice ? Son évolution ?

Transmettre un savoir est la base mais cela ne résume pas le métier de formateur. A mon sens, pour être efficace il faut surtout savoir écouter, être intuitif et réactif pour trouver avec la personne former, dans un temps très court des solutions pragmatiques
car c’est la seule chose de la formation qui sera acquise « en dur ». Ce que j’aime savoir à la fin d’une formation c’est ce que chaque stagiaire pense appliquer de suite en revenant à son poste de travail.
Quant à l’évolution du métier, les dernières semaines laissent penser qu’il va falloir être capable d’innover dans la formation à distance. Toute la difficulté réside alors dans ce que l’on perd le lien présentiel entre le formateur et le stagiaire, les échanges directs sont nécessairement moins conséquents il faut donc trouver des solutions permettant de garder la même qualité de prestation. Les temps collectifs devront peut-être être plus courts au profit d’échanges individuels.

Quelles sont tes motivations pour ce métier ?

J’aime le défi que représente chaque nouveau stagiaire. L’hygiène alimentaire, la qualité… sont des sujets de prime abord très réglementés, très protocolaires. Mais en réalité, chaque nouveau stagiaire a une contrainte, un besoin qui lui est propre. Il faut parfois être très créatif pour allier l’impératif réglementaire et les contraintes du stagiaire, c’est amusant !