Interview Formatrice : Kathy Letourneur
Nous continuons notre tour d’horizon des formatrices de l’équipe pédagogique. Aujourd’hui Kathy Letourneur.
Formatrice en droit, Kathy a mis en place et proposé de nombreux modules autour de cette thématique.
Bonjour Kathy, pourrais-tu tout d’abord nous en dire plus sur toi ?
Bonjour, je suis Formatrice indépendante depuis un peu plus de cinq ans.
J’ai découvert le Droit lors d’un salon d’orientation quand j’étais encore collégienne. Après un DESS « Droit des relations du travail », j’ai exercé en tant qu’avocat au Barreau de Toulon pendant un peu plus de huit ans en : droit de la famille, droit pénal et droit des affaires avec une activité prédominante en droit du travail aussi bien en conseil qu’en contentieux.
J’ai rapidement été marquée par le besoin d’information et de compréhension des actualités juridiques pour les entreprises (nouveaux textes, impact des jurisprudences..).
Mon métier d’avocat consistait en grande partie à traduire des situations du quotidien en vocabulaire juridique pour les porter devant le Juge. L’exercice inverse était moins pratiqué. Un jour, pour passer le temps en attendant une audience, j’expliquais à une inconnue les différentes étapes de la procédure qui l’attendait. Elle m’a suggéré de me lancer dans la formation.
J’ai commencé ponctuellement dans le secteur sanitaire et social puis rapidement l’activité a pris de l’ampleur.
J’ai décidé de mettre mes activités juridictionnelles entre parenthèses pour me consacrer à la formation à temps plein. Bizarrement, je n’ai jamais vu cela comme une reconversion professionnelle mais plutôt comme une continuité.
Tu es partenaire d’Horizon RH, en quoi cela consiste t’il ?
C’est un point de repères.
Horizon RH m’offre l’opportunité d’intervenir directement en entreprise auprès des acteurs principaux du tissu économique local ou plus lointain.
L’activité de formateur peut être paradoxalement assez solitaire. Travailler avec Horizon RH, c’est la possibilité de co-construire l’offre de formation en fonction des besoins des entreprises. C’est aussi l’occasion de discuter de pédagogie, de découvrir de nouveaux outils et de nouvelles approches avec des responsables investis dans une relation de proximité avec les formateurs.
Quelles sont tes domaines de prédilection ?
Les thématiques juridiques :
– le droit du travail avec ses spécificités dans chaque branche d’activité (commerce, intérim, transport, bâtiment, sanitaire et social…),
– l’actualité juridique,
– les stages obligatoires des représentants du personnel CSE (SST et formation économique),
– les responsabilités des dirigeants, des managers, des structures,
– le droit médical : droit des patients, déontologie, secret professionnel.
Comment vois-tu ton métier de formatrice ? Son évolution ?
En constante mutation.
Le temps de la transmission verticale avec un programme établi immuable est heureusement en voie d’extinction. La formation se pense sur un mode toujours plus participatif et plus proche des attentes des participants. Pour moi la formation c’est aller vers les gens, les emporter dans une dynamique pour les amener à comprendre les concepts juridiques et leur application concrète sur le terrain.
L’avenir du métier semble vouloir se diriger vers une digitalisation. On découvre de nouveaux outils pédagogiquement intéressants qui vont compléter nos pratiques actuelles.
Quelles sont tes motivations pour ce métier ?
Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, l’information est accessible à tous. La « valeur ajoutée » que je cherche à apporter est de donner aux participants une grille de lecture et de compréhension.
C’est le fameux travail de traduction des concepts juridiques en réalités du quotidien. Ces concepts sont souvent arides (pour employer un euphémisme !). Il faut développer des stratégies d’explication adaptées à chacun, ce qui passe nécessairement par la création d’un lien.
Chaque formation est un nouveau challenge. Des activités variées et des relations humaines enrichissantes c’est ce qui me motive.
Mon plus grand plaisir est qu’un participant me dise « ça y est j’ai compris, et ça m’intéresse ».